« Comment ne pas être fasciné par cette œuvre gagnée sur le labeur, arrachée à la dureté des temps ? Comment ne pas s’incliner devant cette vocation qui se fraie un sentier fragile entre les obstacles du quotidien ? Il faut le courage de l’artiste et l’habileté du funambule pour avancer malgré tout sur ce fil si peu naturel, tendu entre la poésie et le quotidien du journaliste localier. Il fallait cette foi en soi, en ses mots, ne jamais perdre de vue la beauté du monde, phare aux lueurs apaisantes pour qui sait regarder à travers la trame des jours, mailles ouvertes à peine. »

Né à Fribourg en 1970, Éric Bulliard a effectué ses études dans sa ville natale, d’abord au Collège St-Michel puis à l’Université. Il les achevées par une licence ès lettres (littérature, histoire de l’art et linguistique) et un mémoire consacré au poète vaudois Edmond-Henri Crisinel (1897-1948). Depuis 1997, il travaille à «La Gruyère», journal du Sud fribourgeois, où il est responsable de la rubrique Culture. Il a également participé à un ouvrage collectif sur le festival des Francomanias de Bulle («Avec un F comme chanson», 2008) et a publié une histoire du Théâtre des Osses («Givisiez, vingt ans après», 2010) ainsi qu’un recueil d’articles, avec Christophe Dutoit, sur la genèse de célèbres œuvres d’art («Naissance d’un classique», 2013). Il a encore déclaré sa flamme à la chanson en codirigeant un ouvrage collectif: Je ne laisserai jamais dire que ce n'est pas la plus belle chanson du monde : plaidoiries (Genève / Fribourg, Cousu mouche, 2014).