Né à Corgémont le 16 juin 1898, au sein d’une famille paysanne, le jeune Werner manifeste très tôt un talent évident pour l’écriture. Mais son père, soucieux de son avenir, le destine à l’agronomie et l’inscrit à l’Ecole cantonale d’agriculture à Porrentruy avant de l’envoyer à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich en 1918. L’appel de l’ailleurs et la passion de la plume sont trop forts pour une âme aussi passionnée. Renfer enlève sa fiancée et, au début des années vingt, va vivre une aventure française dans des conditions matérielles qui se révéleront malheureusement épouvantables. Dès le milieu des années vingt, établi à Saint-Imier, il ne vivra plus que du travail de journaliste et de chroniqueur, en tentant parallèlement d’élaborer une œuvre littéraire d’importance. Ce seront des centaines de chroniques et de poèmes, jusqu’à cette année-phare de 1933 où il publie ses trois œuvres majeures : un roman, Hannebarde ; un recueil de poèmes, La Beauté du monde ; et des nouvelles, La Tentation de l’aventure. Mais le succès ne suit pas. Epuisé et malade, il succombe à 38 ans, le 27 mars 1936.