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Michel Viegnes

Professeur de littérature française des XIXe et XXe s. à l’Université de Fribourg.

« On relit toujours avec le même plaisir un texte comme Hannebarde, un court roman – ou plutôt une Novelle dans la tradition germanique –, où l’auteur se projette dans la figure de l’humble sonneur de cloches, resté étroitement solidaire du monde naturel. Et il faut rendre justice au poète, et sa tonalité unique. Dans certains poèmes, Werner Renfer réussira à être authentiquement lui-même, et c’est par sa poésie qu’il lègue à l’histoire de la littérature romande une « voix », au sens où W. H. Auden revendiquait sa persona poétique. « All I have is a voice » : cette déclaration humblement altière, ou fièrement modeste, du poète britannique, Renfer aurait pu la faire sienne. Sa « voix » distincte s’entend déjà dans ces Petits poèmes burlesques qui amènent à reconsidérer la supposée antinomie entre comique et lyrisme. La poésie est d’abord pour lui l’intimité avec cette « voix » qui console en épousant le monde réel. »

Né à Clermont-Ferrand en 1959, Michel Viegnes a fréquenté l’Ecole Normale Supérieure, à Paris, de 1979 à 1983. Après une maîtrise à la Sorbonne-Nouvelle et l’agrégation en Sorbonne, il soutient son doctorat aux Etats-Unis et obtient son habilitation en 2003 à la Sorbonne-Nouvelle. Il a enseigné à l’Université d’Indiana et à Grenbole3-Stendhal, avant d’être nommé, en 2006, professeur ordinaire de littérature française et comparée à l’Université de Fribourg.

A publié, entre autres, Le Récit minimal : du minime au minimalisme : littérature, arts, media (Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2012), Le Fantastique, anthologie (Paris, Garnier-Flammarion, coll. « GF Corpus », 2006), L’Envoûtante Etrangeté (Presses Universitaires de Grenoble, 2006). A paraître : La Nouvelle de langue française au vingtième siècle : contribution à une poétique.